Loin de sa Belgique natale, c’est complètement par hasard que Lolita s’est retrouvée pour la première fois à Tadoussac. Alors qu’elle sillonnait la rive nord du St-Laurent sur le pouce, elle fut embarquée par deux filles qui la convainquirent qu’elle ne pouvait visiter la région sans s’arrêter quelques jours à Tadoussac. Elle y passa finalement les trois derniers mois de son voyage au Québec. Ce n’est que deux ans plus tard, qu’elle décida de venir s’y installer. À Tournai, en Belgique, Lolita avait eu plusieurs professions, mais l’ambiance générale et les possibilités d’emploi étaient décevantes. À Tadoussac, les opportunités étaient multiples, dans divers domaines et elle était libre de choisir.
Tadoussac, pour Lolita, est complètement bipolaire. Intense et épuisant l’été en raison de tous les touristes, l’hiver est calme et paisible et on peut marcher des heures sans croiser personne. C’est la saison qu’elle préfère, car elle a enfin le temps de se recentrer sur elle-même et de finir tous ses projets personnels. Elle a l’impression que ce n’est pas elle qui a choisi de vivre à cet endroit, mais que c’est Tadoussac qui l’a accepté.
Se laissant porter par la vie, qui sait où elle sera demain.
Texte par ma copine Nika Deslauriers