Le projet:

En plein moi de juin, Tadoussac grouille d’activité. C’est principalement pour observer la population de mammifère marin que la région abrite que, comme à chaque été, des milliers de visiteurs venus d’un peu partout au Québec et du monde viennent y passer quelques jours. Au cours de la brève saison touristique, ce sont plus de 300 000 visiteurs qui foulent le sol et et le fond des barques tadoussaciennes, séjournant en moyenne d’une à deux journées.

Avec tout ce fourmillement estival, il est bien difficile de croire que, dans les faits, la population de la capitale québécoise des cétacés compte moins d’individus que le St-Laurent compte de bélugas. En effet, ce sont un peu plus de 800 habitants qui y tiennent officiellement domicile à longueur d’année.

De ce nombre, une grande proportion n’est pas originaire de la région, mais a décidé d’y établir domicile. Plusieurs raisons ont poussé ces personnes à s’expatrier de leur ville québécoise natale ou et même de leur pays outre-Atlantique. Certains y ont suivi l’âme soeur, d’autre s’y sont initialement retrouvé par affaire, mais sont vites tombés sous le charme de la municipalité, et d’autres encore y sont venu simplement par l’amour des baleines. Peu importe leurs raisons ou les aléas de la vie qui les ont pousser à amarrer à Tadoussac, tous y sont maintenant profondément attachés et sont déterminés à y vivre un bon moment.

Dans le but de percer le mystère du pouvoir de séduction que Tadoussac semble détenir sur ses visiteurs, voici 14 personnes que l’ont peut qualifier d’expatriées de Tadoussac.

Julie Gonthier Brazeau

Avant de venir s’installer à Tadoussac en 2009, Julie y passait souvent ses vacances, un peu pour se purger de la vie urbaine de sa Montréal natale. Au fil de ces brefs séjours, elle développa l’idée d’un jour venir y vivre.

Venir y vivre oui, mais pas à tout prix: Julie voulait pouvoir occuper un emploi à temps plein, non saisonnier. Trop souvent, les gens choisissent leurs lieux de résidence en fonction de leur boulot. Mais pour Julie, cela allait être l’inverse : décider de vivre à Tadoussac d’abord, y trouver quoi faire ensuite.

C’est avec ces idées en tête et un peu de recherche que Julie s’est rendu compte que la petite municipalité convoitée ne comptait aucun notaire. Déjà munie d'un baccalauréat en droit, il n’en fallait pas plus pour que Julie étudie le droit notarial, et déménage définitivement à Tadoussac pour y initier sa nouvelle carrière.

Depuis son arrivée et la fondation de sa petite entreprise, les affaires vont bien pour la nouvelle notaire du village. Le mot s’est passé et sa clientèle est maintenant régulière et dépasse même les frontières de la petite municipalité.

Le long et rude hiver tadoussacien ne la décourage pas! Elle adore l’hiver et affirme qu’au moins là-bas «l’hiver est vraiment blanc..!»

Qu’est-ce que Tadoussac a à offrir de plus qu’ailleurs? «Être au bord du fleuve et du fjord… Chaque jour, en voyant ça, je me dis que je suis vraiment chanceuse d'habiter ici et d'y élever mes enfants. Et en plus, je m'y suis fait plein d'amis, les gens sont accueillants et chaleureux!»